Quelles sont les raisons profondes de l’échec dans l’apprentissage des langues

Aujourd’hui on entend partout des conseils pour apprendre une langue étrangère et des explications sur les raisons de nos échecs. De nombreux sites nous proposent des méthodes miracles, prônent un apprentissage intuitif. Chacun y va de ses conseils :

« N’apprenez pas de grammaire ni de listes de vocabulaire! »

« Dosez votre enthousiasme pour la langue! »

Tout est bon pour expliquer que la majorité de la population française soit « nulle » en langues. On pointe du doigt le système éducatif, le niveau médiocre de certains enseignants, le manque d’exposition à la langue, des méthodes archaïques, le doublage des films au détriment de leur sous-titrage, et que sais-je encore.

Mais qu’en est-il vraiment? Je vais en tout cas essayer de vous présenter ma vision des choses.

Tout d’abord soyons clairs. Si vous n’avez jamais ressenti le besoin d’apprendre des langues, que vous n’avez pas réussi mais que cela ne vous soucie pas plus que cela ou que vous n’avez pas comme projet d’en apprendre, inutile de lire cet article. Je n’ai pas la prétention de savoir ce qui est bon pour tout le monde. Chacun a ses centres d’intérêts et c’est très bien comme cela. On n’est pas obligé d’aimer les langues. Après tout, chacun ses goûts. Cependant, si vous vous êtes retrouvé ici c’est que cette question vous trotte tout de même un peu dans la tête.

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Je vais aller droit au but et cela va sans doute vous paraître un peu dur, je vous expliquerai ensuite mes raisons.

Il faut chercher en nous les raisons de nos échecs !

Je suis sans doute la première à critiquer le système éducatif et les méthodes généralement employées pour enseigner les langues (et les autres matières d’ailleurs). Il est évident qu’il a besoin d’une transformation colossale mais je doute sincèrement que celle-ci puisse avoir lieu, étant donné l’immobilisme de nos institutions, la vocation même du système éducatif et la vision que bon nombre d’enseignants et responsables pédagogiques ont de l’apprentissage. Donc, à mon avis, inutile d’attendre un changement suffisamment important dans les prochaines décennies qui nous garantirait une réussite dans l’apprentissage des langues à l’école.

La toute première raison pour laquelle on n’apprend pas bien les langues à l’école c’est tout simplement parce que cet apprentissage est une imposition et que par conséquent la plupart des élèves n’y trouvera aucun plaisir.

Et sans plaisir il ne peut y avoir apprentissage. Tant que cela sera ainsi, le taux de réussite dans l’apprentissage des langues en milieu institutionnel ne dépassera jamais quelques pourcents, quelles que soient les compétences des enseignants et les méthodes utilisées ! Certains élèves trouveront peut-être une motivation dans l’obtention d’une bonne note. Mais cela n’implique pas nécessairement qu’ils apprennent quelque chose!

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Non, ce n’est pas l’école qui peut garantir à nos enfants d’apprendre une langue avec succès, en tout cas pas telle qu’elle fonctionne actuellement. Aussi bon qu’un enseignant puisse être on oublie trop souvent que ce n’est pas lui qui peut « apprendre » aux élèves mais que ce sont les élèves qui apprennent ou pas. D’ailleurs, même dans un système éducatif obsolète et déficient, certaines personnes arrivent à trouver un plaisir dans l’apprentissage des langues étrangères et y parviennent avec succès. C’était mon cas. Mais force est de constater que sur les 25 à 30 élèves qui partageaient les cours avec moi chaque année, du collège au lycée, ceux qui aimaient les langues pouvaient se compter sur les doigts de la main!  Et certains des camarades qui ont échoué à l‘école font certainement partie de ceux qui aujourd’hui jettent la pierre au système éducatif et le rendent responsable de leur échec en langues, ce qui n’est pas totalement faux, mais pas totalement vrai non plus. Sinon pourquoi certains réussiraient-ils alors ?

disobedience-1673196_1920Donc, il est indispensable d’avoir en tête d’une part qu’on ne peut obliger personne à apprendre quoi que ce soit, au risque même de l’en dégoûter à vie et, d’autre part, que personne d’autre que nous ne peut être acteur de notre apprentissage. Aucune méthode, aussi excellente et complète soit-elle, n’est valable pour tous. Le fait qu’une méthode soit bonne ou non dépend avant tout de ce que nous pouvons en faire nous. Ainsi ce qui peut marcher pour notre voisin ne nous conviendra pas forcément et nous devons trouver ce qui nous motive, ce qui nous plait à NOUS.

Bien sûr, vous me direz que quand nous étions à l’école, nous n’avions pas le choix d’apprendre ce qui nous plaisait. Et nous avons peut-être effectivement eu un prof nul en langues ou en pédagogie. Soit. Mais maintenant nous sommes des adultes et il est très important que nous prenions conscience des causes profondes de nos échecs en langues. La première erreur est de continuer à chercher la solution à l’extérieur, à attendre tout d’un « enseignant » ou de trouver LA méthode miracle. Si nous faisons cela, nous ferons peut-être des progrès au début, mais il arrivera forcément un moment où ça n’ira pas aussi bien que nous le voudrions. Nous finirons par baisser les bras, nous accuserons le prof qui n’aura pas su faire ce qu’il fallait ou la méthode qui n’aura pas été à la hauteur de ses promesses.

Alors je vous le redis haut et fort :

IL N’Y A PAS DE METHODE MIRACLE POUR APPRENDRE UNE LANGUE ET IL N’Y A PAS D’ENSEIGNANT PARFAIT NON PLUS.

Comme dans tous les domaines de notre vie, si quelque chose ne fonctionne pas, au lieu de chercher des coupables il faut prendre ses responsabilités, se demander ce qui ne va pas, et agir dans la mesure de nos possibilités.

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Je vais essayer de vous aider un peu, mais pour cela il est indispensable que vous assumiez que VOUS et personne d’autre, êtes le moteur de votre apprentissage.

Alors, quelles peuvent être les causes qui nous empêchent d’apprendre une langue étrangère ? Nous allons commencer par les plus évidentes et faciles à rectifier car elles ne dépendent que des choix que nous faisons.

* La méthode, les cours, le style du prof ne sont pas adaptés à nos besoins et à notre style d’apprentissage.

Il faut d’abord que nous ayons en tête quels sont nos objectifs : parler couramment, comprendre, nous débrouiller, arriver à un niveau proche de celui des natifs, travailler plutôt l’oral ou l’écrit, etc. Ensuite, si nous ne connaissons pas notre style d’apprentissage, expérimentons! Il y a aujourd’hui assez de ressources accessibles gratuitement pour faire des essais sans risque. Quand je dis qu’aucune méthode n’est valable pour tous, c’est justement parce que nous avons tous nos préférences et notre façon de fonctionner

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Ainsi ne pas faire de grammaire et apprendre intuitivement sera bénéfique pour certaines personnes alors que cela représentera un frein pour d’autres qui se sentiront perdues et terriblement ralenties; la répétition permettra aux uns de mémoriser des mots et expressions courantes très rapidement, mais elle ennuiera les autres au plus haut point! Certaines personnes auront besoin de parler tout de suite même en ne disant que quelques mots, alors que pour d’autres se lancer dans la langue sans l’avoir étudiée au préalable sera suicidaire. Vous préférez peut-être l’anonymat de l’e-learning alors que votre compagnon a besoin d’un face à face réel avec un enseignant, de créer un lien avec cette personne. Ou alors vous avez besoin de contact réel avec des natifs de cette langue. Etcetera, etcetera. Il n’appartient qu’à nous de déterminer si une approche nous convient ou non. Et même si nous trouvons une méthode ou un cours qui nous plaise, il ne faut pas hésiter à compléter avec d’autres supports jusqu’à ce que nous ayons à notre disposition l’éventail des ressources nécessaires à notre apprentissage. Aucune méthode ni aucune personne ne saurait à elle seule répondre à toutes nos attentes et à tous nos besoins. Encore faudrait-il que cette dernière les connaisse alors que nous n’en avons peut-être même pas conscience nous-mêmes !

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* Le manque d’exposition à la langue

Pour apprendre une langue il faut l’écouter, la lire, la parler suffisamment. C’est indéniable! Le manque d’exposition à la langue est de loin le premier argument revendiqué pour expliquer l’échec de l’apprentissage des langues à l’école. Pourtant aujourd’hui avec internet il ne tient qu’à nous de lire plus d’articles, de regarder et d’écouter plus d’émissions ou de films, de trouver des partenaires linguistiques, de chercher des supports ludiques ou distrayants. Donc aucune excuse de ce côté-là. N’ayons pas peur de ne pas comprendre et n’attendons pas forcément de comprendre pour nous exposer à la langue! J’ai récemment lu sur un site consacré aux langues étrangère qu’il faudrait beaucoup écouter mais uniquement ce que l’on est en mesure de comprendre. Mais pourquoi ? Si notre objectif inclus la compréhension et l’expression orales alors écouter la langue même sans chercher à comprendre peut être très bénéfique! Même si nous ne comprenons pas un mot, nous nous imprégnons des sonorités, du rythme, de l’intonation. Bien que nous ne les comprenions pas, nous finissons par repérer des terminaisons, des mots ou expressions récurrentes. Nous émettrons des hypothèses quant à leur signification. Et quand, en étudiant la langue, nous les rencontrerons, nous les retiendrons d’autant mieux qu’elles nous seront familières! Tant que cela nous plait, pourquoi ne le ferions-nous pas?

Et voilà une autre règle très importante, valable pour tout apprentissage:

Ne laissez jamais personne vous dire de ne pas faire quelque chose si cette chose vous procure du plaisir! Si ça vous plait c’est que ça marche pour vous !

Les raisons profondes

Venons-en maintenant aux causes profondes : comme dans tout apprentissage ou expérience de la vie, apprendre une langue met en jeu de nombreux aspects psychologiques et le succès va dépendre pour une bonne part de notre vécu, de notre caractère et de facteurs dont nous n’avons pas forcément conscience.

* Le manque de confiance en soi et en sa capacité d’apprendre

Si nous avons eu une mauvaise expérience dans l’apprentissage d’une langue ou à l’école en général (ce qui est malheureusement le cas de beaucoup de personnes) et que nous sommes convaincus que nous sommes nuls, il est évident que nous allons échouer. Il convient donc de réfléchir à l’image que nous avons de nous-mêmes. Tout le monde est capable d’apprendre, à tout âge, même une langue étrangère. Je suis pour ma part tellement convaincue que je peux apprendre n’importe quelle langue et c’est un tel plaisir, que je sais à l’avance que j’y arriverai si j’y consacre le temps nécessaire. Et vous savez quoi ? Eh bien bizarrement j’y arrive ! Et je vous assure que je suis une petite française tout à fait banale. Mes parents sont d’origine française tous les deux, j’ai grandi dans une famille monolingue, dans un « bled pommé » en Mayenne (un département français que vous ne connaissez peut-être même pas !!!) où les étrangers ne couraient pas les rues. Donc rien ne me prédestinait à être bonne en langues. Il faut vous demander pourquoi vous avez intégré cette idée que vous n’étiez pas capable d’apprendre une langue. Est-ce à l’école ? Est-ce vos parents ? Avez-vous été dévalorisé dans vos apprentissages, vos initiatives, votre personnalité?

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Il faut que vous sachiez que réussir à l’école, donc avoir de bonnes notes, n’a pas grand chose à voir avec apprendre.

On peut très bien retenir tout par cœur et réussir les contrôles, cela ne garantit absolument pas qu’on ait compris quoi que ce soit ni qu’on sache s‘exprimer dans la langue en question. Ce n’est pas non plus une preuve d’intelligence. Si c’est ce que nous avons intégré lors de notre parcours scolaire, il est urgent de remettre cela en question en nous informant sur ce qu’est réellement apprendre !

La capacité d’apprendre, même une langue étrangère, est présente en chacun de nous.

Nous avons tous appris au moins notre langue maternelle, sans que personne ne nous l’enseigne! Si nous n’avons baigné que dans cette langue pendant très longtemps il faudra probablement plus de temps pour s’imprégner d’une nouvelle langue, mais ce n’est pas du tout impossible .

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* Apprendre n’est pas un plaisir

Le plaisir est sans doute la clé de tout apprentissage réussi. Une étude a récemment mis en évidence que prononcer ses premiers mots dans une langue inconnue réveille les zones de plaisir de notre cerveau. Apprendre une nouvelle langue nous ramène au plaisir que nous avons éprouvé en prononçant nos premiers mots dans notre langue maternelle et en commençant enfin à communiquer par la parole avec notre entourage. Il n’y a pas de raison pour que vous fassiez exception à cela!  Pour le jeune enfant tout apprentissage est plaisir. C’est un jeu et il peut se réjouir de la moindre petite découverte, du moindre petit progrès. Alors pourquoi ne pourrions-nous plus en faire autant? Pour apprendre avec plaisir, il convient de retrouver une âme d’enfant, prendre du plaisir à écouter la langue, à la parler, à la lire. Cherchons des supports et des activités qui nous plaisent. Inutile de nous mettre à étudier un sujet qui n’a aucun intérêt pour nous. Grâce à l’enthousiasme, on peut même étudier la grammaire et apprendre des listes de vocabulaire avec plaisir! Apprendre peut redevenir un jeu !  Il suffit que nous trouvions ce qui nous motive et nous plait.

* Le manque de recul par rapport à sa langue maternelle

Si nous n’avons jamais eu de contacts conséquents, positifs et de qualité avec d’autres langues et cultures, il est tout à fait probable que nous aurons plus de mal à nous détacher de notre langue-culture maternelle. Pour parler une nouvelle langue, nous devons être capables de remettre nos certitudes et nos acquis en question et d’utiliser nos compétences de communications en les adaptant à de nouveaux outils et en opérant au passage un peu de réorganisation. Plus la langue-culture cible sera différente de la nôtre, plus cette réorganisation sera complexe et le résultat final éloigné du point de départ.

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Le bébé est doté d’une plasticité cérébrale inouïe et il a la capacité d’apprendre n’importe quelle langue. Plus il grandit, plus il s’adapte à son environnement. Si celui-ci est monolingue, il associe chaque objet, élément, pensée à des formes et à des concepts linguistiques précis : tel objet se nomme de telle façon, il est féminin ou masculin ou ni l’un ni l’autre, etc. Une fois bien adapté à son environnement, tout s’automatise, le cerveau est structuré et moins il sera stimulé par la nouveauté, plus il aura tendance à se reposer sur ses lauriers et à perdre de sa souplesse. Mais rien n’est perdu !

boys-2026930_1280* Les représentations négatives des langues étrangères et l’ethnocentrisme

La vision que nous avons des langues étrangères, des étrangers et de leurs pays a une influence capitale sur notre apprentissage des langues. Les personnes dites « douées » pour les langues sont généralement curieuses et sont attirées par la différence. Dans mon cas c’est un réel besoin. Cela agit sur moi comme un aimant. Si nous avons au contraire une vision négative de la différence linguistique et culturelle, une perception faussée par les préjugés, il nous faudra d’abord travailler cet aspect pour aller vers plus de tolérance et d’appréciation positive de l’altérité.

Quand nous nous retrouvons parmi des étrangers qui parlent une langue que nous ne comprenons pas, comment nous sentons-nous ? Mal à l’aise ? Exclus ? Indigné ? Curieux ? Intrigué ? Pour apprendre une nouvelle langue nous avons besoin d’une bonne dose de tolérance face à l’ambiguïté. Si nous avons beaucoup de mal à gérer ce genre de situation, nous aurons probablement du mal à rentrer dans une langue inconnue.

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Peut-être aimons-nous tout de même voyager. Alors, demandons-nous quelle est notre attitude quand nous partons à l’étranger. Sommes-nous plutôt attiré par les activités encadrées pour touristes? Voyons-nous la culture locale comme une culture à part entière ou comme du folklore? Restons-nous entre compatriotes ou aimons-nous sortir des sentiers battus et partir à la rencontre des habitants ? Les personnes bonnes en langues aiment la nouveauté, le dépaysement, la découverte. Essayons de sortir de notre zone de confort de temps en temps et de faire face à l’imprévu.

* La peur

C’est l’un des blocages les plus fréquents.

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  • Il y a la peur du ridicule : parler une autre langue peut nous sembler bizarre au début. C’est souvent accentué par le regard des autres camarades à l’école. Quand on est ado, on a besoin d’acceptation et ce n’est pas forcément en affirmant nos différences qu’on se sent le mieux. Alors se mettre à prononcer des mots incompréhensibles en prenant un accent pas trop maîtrisé, ça fout plutôt la honte ! Et que dire à l’âge adulte? Pour parler une autre langue il faut retrouver une âme d’enfant, prendre ça comme un jeu. Ce n’est pas vraiment compatible avec l’image que beaucoup se font d’un adulte responsable.
  • Il y a aussi la peur de l’échec et la peur de se tromper, bien enracinées dans nos neurones. On le sait bien, on nous l’a dit depuis tout petit : il ne faut pas faire d’erreurs sinon on a des mauvaises notes ou on se fait punir. Et puis on nous a inculqué que poser des questions sur ce qu’on ne comprend pas ça prouve qu’on ne sait rien. Bref, gros quiproquo lourd de conséquences car on ne peut pas parler correctement si on n’essaie pas et comme on ne sait pas on fait forcément des erreurs.  Pour ne pas faire d’erreurs on décide alors de ne pas parler et on se condamne à ne pas progresser. (Message aux enseignants de tous bords: revoyez vos méthodes pédagogiques SVP!). Mais vous n’êtes plus à l’école alors allez-y, personne ne va vous mettre une mauvaise note si vous prononcez un mot de travers ! C’est le seul moyen de progresser !
  • data-1590455_1920La peur de perdre son identité. Ça parait peut-être moins évident car elle est souvent inconsciente, mais elle est pourtant bien réelle. Ma langue, ma façon de parler, ma voix, les tournures et le lexique que j’emploie, tout ça fait partie de mon identité. Que j’aie la voix plutôt aiguë ou plutôt grave, que j’aime faire des jeux de mots et épater la galerie, utiliser beaucoup d’argot, jurer ou utiliser au contrainte un lexique raffiné et varié qui reflète mon éducation et l’étendue de mes connaissances… tout cela me définit en tant qu’individu. Or, parler une autre langue va supposer que je devrai au moins temporairement abandonner cette partie de ma personnalité. Pendant un certain temps je ne serai pas capable de me montrer tel que je suis par les mots. Je ne pourrai pas exprimer le dixième de ce que je voudrais par manque de vocabulaire. Mon aisance, ma perspicacité, mon tranchant ou mon humour feront place à de l’hésitation, des imprécisions, des fautes de niveau maternelle. Tout cela pourra risquer de me faire passer pour ce que je ne suis pas. Ma voix pourra aussi être plus aiguë ou plus grave, mon élocution sera peut-être différente, je devrai prononcer des sons dont je ne connaissais peut-être même pas l’existence. Tout cela peut être très déstabilisant et nos craintes peuvent finalement nous pousser à ne pas nous y donner à fond.balance-2034239_1920

Mais si nous nous prenons au jeu nous verrons que c’est très amusant. C’est un peu comme se glisser dans la peau d’une autre personne, interpréter un rôle. Moi je trouve ça chouette. Notre personnalité, ce n’est pas que notre façon de parler. D’ailleurs on peut communiquer autrement que par les mots. Et puis avec le temps on finit par avoir l’aisance nécessaire pour exprimer tout ce qu’on veut et être vraiment nous-mêmes, mais en mieux, puisqu’on ressort forcément grandi de cette expérience !

positive-954797_1920.jpgVous l’aurez compris, il y a de nombreux facteurs qui peuvent bloquer l’apprentissage des langues étrangères. Je n’ai énuméré que ceux qui sont à me yeux les plus décisifs. J’espère avoir ouvert quelques pistes pour certains et avoir peut-être apporté quelques éléments de réflexion nouveaux dans le domaine de l’apprentissage des langues. Je pense qu’il faut vraiment travailler individuellement, analyser la situation au cas par cas et éviter les généralités.

Souvenez-vous que rien n’est insurmontable. Quand une personne veut vraiment apprendre, elle trouve les moyens de le faire, peu importent les obstacles. Cependant, la volonté et la motivation ne sont pas à mon sens ce qu’il y a de plus décisif.

Le secret, le seul et unique, c’est le plaisir !

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou des commentaires!

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